La ligue corse renforcée ne répondra pas aux préjugés par d'autres préjugés

200 licenciés ont participé à l'AG extraordinaire !


Notre reportage vidéo rend compte de l'analyse du scrutin fait par le président de la ligue lors d'une intervention émouvante, saluée par des applaudissements chaleureux. La ligue corse prend ses distances sans toutefois rompre tous les fils. Elle annonce plusieurs nouveaux projets et partenariats.


Motion d’orientation générale 

adoptée par la ligue corse d’Echecs

Corti, Dimanche 7 avril

 

Réunis en Assemblée Générale extraordinaire, les 10 clubs représentant les 6 000 licenciés de l’île, ont analysé et débattu de la situation nouvelle engendrée par les élections fédérales.

 

Constat

Le modèle corse de développement est exemplaire. Si l’île a le record du monde de licenciés par tête d’habitant, s’il s’y déroule de nombreuses compétitions de portée internationale, si 15 emplois CDI de formateurs ont été créés, si 8 000 jeunes dans le primaire et le secondaire sont concernés par l’enseignement des Echecs... ce n’est pas le fruit du hasard. Mais la confirmation éclatante que la stratégie de développement de masse est efficace et bénéfique à la société puisque basée sur les vertus socio-éducatives du sport Echecs.

 

Or, durant toute la campagne électorale FFE, ce modèle et son président ont été l’objet d’attaques incessantes par les actuels dirigeants fédéraux.

 

Attaques individuelles via des communications officielles ou la manipulation de forums mettant souvent en cause l’honneur même de Léo Battesti.

Mais surtout et pis encore, attaques basées sur un remarquable préjugé qui tient en une phrase martelée par l’actuelle majorité et le principal magazine échiquéen français : «le modèle corse ne peut être exportable». Cette affirmation est l’exemple le plus spectaculaire de l’exploitation politique de préjugés concernant la Corse. Tout ce qui se passe dans notre île est forcément sujet à caution et n’a donc qu’une valeur relative. Cet alibi permet d’éviter les comparaisons rationnelles qui démontrent que la ligue Corse a entre 10 à 15 fois plus de licenciés par tête d’habitant que les autres ligues. Et que ce déséquilibre est valable également pour les licences A... L’explication est donc trouvée, «oui, mais c’est la Corse». D’autant qu’une implacable campagne de terrain au corps à corps a été basée sur l’exploitation du passé politique de Léo Battesti et le prétendu danger qu’il représenterait dans le cadre des relations avec le ministère des sports et de l’éducation nationale. Quant on connaît la complémentarité qui unit dans l’île toutes les forces politiques, la Préfecture et le Rectorat à notre ligue, on ne peut que s’étonner de telles mises en cause. Mais sans doute ces forces politiques, ce Préfet, et ce Recteur étant en Corse, c’est une fois de plus suspect.

 

Une bonne partie des présidents de cette même fédération ont prouvé qu’ils n’étaient pas dupes de cette campagne de dénigrement et du refus du débat public pour l’assumer. Ils sont pour la plupart issus de ligues qui, précisément, s’inspirent du modèle corse en l’adaptant à leur propre réalité. Et le dynamisme de ces ligues explique l’actuelle bonne évolution du nombre des licenciés de la FFE tandis que les ligues qui ont soutenu les dirigeants actuels régressent année après année du fait de leur absence de stratégie ou de leur approche élitiste.

 

Par une courte majorité, la FFE a donc fait un spectaculaire retour en arrière. Nous souhaitons bonne chance aux nouveaux dirigeants. Mais nous craignons que, malheureusement, ils se retrouvent face à de terribles contradictions et qu’ils n’aient pas les moyens d’honorer leurs généreuses promesses de campagne. 

 

Perspectives

 

Nous devons tenir compte de cette nouvelle donne.

Nous affirmons notre volonté non seulement de poursuivre notre stratégie, mais de l’amplifier en prenant également des mesures, allant vers une forte autonomie, pour ne pas être contaminés par les effets forcément néfastes de l’actuelle politique fédérale.

 

L’amplification est déjà en cours. Nous avons le plaisir de vous annoncer plusieurs bonnes nouvelles :

  • Nous allons créer une «Scola corsa di l’Eccellenza», nous allons renforcer considérablement notre encadrement autour de notre élite, nous fixant des objectifs ambitieux. Nous rappelons que plus la base de la pyramide est large et plus haut est son sommet. Même si nous ne disposons que de 310 000 habitants, la pratique de masse échiquéenne est telle que notre sommet est chaque année plus élevé.

 

  • • Nous allons créer une «Licenza sculare corsa». Elle sera offerte à tous les jeunes bénéficiant de l’enseignement des Echecs dans le temps scolaire. Elle permettra de participer, gratuitement, aux tournois blitz et de parties rapides (non organisés par la ligue, et non homologués FIDE, et de bénéficier d’un classement territorial).

 

  • L’enseignement des Échecs se développera, dès la prochaine rentrée, au niveau universitaire. Le CEVU de jeudi prochain (Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire) aura à son ordre du jour la mise en place via un Diplôme Universitaire et le SUAPS.

 

  • Nous allons fortement développer notre site web et l’orienter vers l’initiation et le perfectionnement aux échecs grâce à notre partenariat avec Campusplex, nous disposerons de tous les outils modernes pour y parvenir.

 

  • Nous avons le plaisir d’annoncer également un puissant partenariat.

Nous allons le signer, fin avril, avec Oscaro.com. Vous savez que ce leader européen, et bientôt mondial, dans son secteur (la vente par internet de pièces détachées automobiles) s’était engagé à soutenir l’action fédérale à hauteur de 600 000 € sur 4 ans si Léo Battesti avait été élu. Désireux de s’associer à l’action socio-éducative des Echecs, les dirigeants d’Oscaro soutiendront, sur des bases à définir, l’action de la ligue

 

  • Nous rappelons enfin que la Corse accueillera une série impressionnante d’événements internationaux :  
  •  

avril : Opens internationaux de Calvi puis Aiacciu avec la participation des meilleurs joueurs français

 

mai : le match des sœurs opposant la plus grande joueuse de tous les temps, Judit Polgar, à sa sœur Sofia

 

Juin : le 2e tournoi européen des Jeunes avec 3 000 participants

 

Juillet : les deux mega tournois de blitz de Quenza (avec Etienne Bacrot) et Ciamanaccia (avec Maxime Vachier-Lagrave et un invité surprise)

 

enfin octobre, le 17e Corsican Circuit avec les meilleurs joueurs mondiaux

La Corse, terre échiquéenne

 

On le voit tant par la masse que par le sommet, la Corse est définitivement une terre échiquéenne qui fait la fierté de ses habitants.

 

Cette autonomie nouvelle de notre action ne nous amènera toutefois pas à couper tous les fils. Nous n’allons pas répondre aux préjugés par les préjugés. Le soutien apporté à la liste conduite par Léo Battesti par 49,50 % des présidents des clubs français est un fait encourageant et nous développerons de nombreuses coopérations autour d’une même conception de la place du sport Echecs dans la société.

Nous savons la déception qui dépasse largement le cadre des amateurs d’Echecs en Corse. Mais la plus belle des réponses sera l’exemplarité dans la poursuite de notre stratégie de masse. 

 


Reportage à la une du journal de 19h de France 3 Corse


Le Lundi 8 Avril 2013 | Lu 3671 fois

Lundi 8 Avril 2013


1.Posté par Leo le 01/04/2013 12:08 (depuis mobile)
Merci a toutes et a tous pour vos nombreux messages de soutiens.

2.Posté par peretti charles le 07/04/2013 08:17
continue Léo, un lacciati mica fa!

3.Posté par Gey le 08/04/2013 22:39
"Exporter", mais savent ils que la Corse c'est la France !

Merci à Léo Battesti et à la Corse pour son exemplarité niveau Echecs !

N'oublies pas Léo les clubs qui sont soutenus et qui sont un peu orphelins.

4.Posté par Jacques des TUAMOTU le 09/04/2013 06:34
merci encore monsieur pour cet élan que vous avez porté tout au long de cette campagne.
vous êtes un exemple pour tout ceux qui aiment transmettre cet art que sont les échecs.

5.Posté par LOVEFLATproduction le 12/04/2013 01:07
Le (CONTRE) modèle des echecs en corse

On a beaucoup parlé du" modéle Corse" dans ces éléctions
mais pourquoi personne n'a dit la vérité des chiffres ?

850 licences A dans toute la Corse pour... 13 joueurs supérieurs à 2000 et ... 51 joueurs supérieurs à 1700!! soit 1,5% et 6% des A et cela alors qu'il y a un réservoir énorme puisque il y a 5777 licenciés A+ B!

Quand on sait la facilité avec laquelle un jeune (un peu) entrainé peut dépasser 1700, 51 joueurs au dela de ce niveau dans toute la Corse apres 15 ans d'effort c'est presque incroyable, inexplicable.

C'est simple C'EST IMPOSSIBLE DE FAIRE PIRE!

Faire cette constatation ce n'est en RIEN du racisme anti Corse c'est juste démontrer que les efforts de formation ne sont pas aller bien loin.

A la lumière de ces chiffres les propos de Battesti n'en apparaissent que plus absurdes : une auto censure à empêché ses adversaires de dénoncer ses résultats désastreux en Corse en terme de ( vraie) formation pendant toute la campagne ... pour ne pas passer pour des racistes anti corse.

Au hasard pour comparer : Haut Rhin 890 licences A ; 229 joueurs soit 25 % de > a 1700; 95 joueurs soit 10%>A 2000

6.Posté par Léo Battesti le 12/04/2013 07:28
Ce commentaire à l'emporte pièce, dénué de toute réflexion, est une belle illustration d'un positionnement élitiste. La donnée essentielle est occultée. La base de notre pyramide échiquéenne est de 10 à 15 fois supérieure à celle de l'auteur de ce message (à moins qu'il ne soit corse). Comme il est dans un environnement élitiste il tire, mécaniquement, des constats oubliant qu'il parle de deux univers différents. La Corse a un fonctionnement d'un sport de masse, comme le sont le football, le tennis, voire le handball et le rugby dans certaines régions. Dès lors l'immense majorité des pratiquants sont des joueurs moyens ou faible et c'est naturel. Ce qui ne l'est pas c'est une ligue qui a un fort pourcentage de joueurs forts (au dessus de 1700 elo, on est déjà dans la catégorie de bons joueurs). Autre oubli, la faible population de la Corse. Les chiffres qu'il cite, et qui sont ceux en plus d'une région fort élitiste, doivent être ramené à ces réalités humaines. Le Bas-Rhin, c'est plus d'un million habitants donc plus de 3 fois la population insulaire. On constatera d'abord qu'en dépit d'une politique élitiste le nombre de licenciés A est pratiquement identique. Or l'Alsace est une région de forte tradition échiquéenne. En Corse, il y a 15 ans, il y a avait une poignée de joueurs. Si le développement de masse ne s'était pas opéré, le nombre de licenciés A et la force des joueurs aurait continué, forcément, à être inférieur proportionnellement à celui du Bas Rhin (il y avait 120 licenciés en 1996). Avec certainement plus de 25 % qui auraient eu un elo supérieur à 1700 et un pourcentage de + 2000 qui oscillerait entre les 5 et 10 %. Inférieur à celui du Bas Rhin qui bénéficie d'une excellente formation des forts joueurs, chose que la Corse n'a que depuis 4 ans. L'immense différence est dans l'impact social de l'activité échiquéenne. En dépit d'une veille tradition et d'un caractère de formation de haut niveau exemplaire, l'Alsace est sur le déclin depuis une dizaine d'année. ll serait cruel de comparer les stats corses et alsaciennes, mais vous pouvez le faire en allant sur le site de la FFE. Ca me dispense de tous discours. D'autre part prenons par exemple le rayonnement du club de Bastia (57 000 habitants, 300 licences A 1596 licences B) et du club de Strasbourg (272 000 habitants, 362 licences A, 1 licence B !). Quelle est la place du club dans son environnement, qu'organise-t-il en dehors de sa participation à des compétitions fédérales ? Le Corsica Chess c'est l'organisation du Corsican Circuit , ses 100 000 € de dotation et ses 120 partenaires, l'organisation du tournoi scolaire de juin et ses 3 000 joueurs, l'organisation de 20 autres tournois dans l'années (en tête avec 860 joueurs différents dans le classement du challenge blitz fédéral avec une moyenne de participants 10 fois supérieure à celles des autres clubs sauf... Ajaccio!), une bonne dizaine de reportages TV par an et tout autant de Unes de la presse locales, toutes les écoles de la ville bénéficiant d'une heure d'enseignement dans le temps scolaire, un club centre ville de 480 m2 permettant de dispenser 16 heures de cours hebdomadaire aurpès de tous les niveaux de jeu et d'organiser des tournois jusqu'à 300 joueurs. Et puis, o combien symbolique, les numéros 2 et 5 classement poussin (le Numéro 1 étant ajaccien...), 4 autres joueurs et joueuses classés dans les 10 premiers de leurs catégories et un titre de Maître international. L'élite insulaire est désormais là, en plein développement. La victoire de l'équipe jeune corse en finale du tournoi européen en 2012, devant 4 000 spectateurs, était un autre beau symbole puisque son adversaire était fort prestigieux. L'Alsace... Soyons clair, avec notre réservoir humain, il sera difficile d'avoir l'élite de régions fortes comme l'Alsace et nous nous inspirions de ses méthodes d'entraînement pour aller plus loin, malgré nos limites humaines. Mais nous avons appris une chose, c'est d'analyser avant d'agir et de parler. Je le conseille à l'auteur de ce message.

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