The surprising draw proposal by Magnus Carlsen

La surprenante proposition de nulle de Magnus Carlsen


It is the very example of sportsmanship. The lounge losers... he doesn't know, playing his games to the end, looking for the slightest micro advantage. While others prefer to avoid the great uncertainties of the final positions, he excels at it because he has complete confidence in his technical mastery.


La 12e et dernière partie
La 12e et dernière partie

And yet, in the 12th and last part of the World Championship final, he drew with his opponent, the American Fabiano Caruana. To everyone's surprise, because, as these analyses underline, the least we can say is that he was only in danger of winning!

Magnus Carlsen, feeling superior in fast parts, preferred not to make a mistake.

International law allows it to do so. This incongruous possibility of being a nullity by mutual agreement....

Since 2003, on the island, we have banned this aberration. Can we imagine two boxers taking off the gloves to shake hands in the middle of a fight? In Chess, this is allowed with perverse effects, especially among young people. Where is the sportsmanship in this off the board calculation? We know that today this provision is a questionable tactical resource for stronger players to propose the end of hostilities to less experienced players, when they know they are in difficulty...

The Corsican Rules have since made their way. Applied at one of the biggest international tournaments in Sofia, after the visit of Bulgarian champion Veselin Topalov and his mentor in Corsica, they did a lot of work.

The FFE had even adopted them for its championships, before going back with a bastard proposal, which makes no sense, not to be able to draw until the 30th move.

However, if these rules had been adopted by FIDE, yesterday we might have known the name of the world champion, which is also the result of a unique suspense and a game of great beauty.

Fabiano Caruana, also thinking that the output is superior in rapids, set fire to the chessboard. The American produced a remarkable game throughout these 12 classic games. Only in difficulty during the first one, he sometimes took the advantage afterwards. There is no doubt that the Norwegian had taken a blow to his morale, feeling that this resistance could prevail. The fast parts are, of course, a refuge. It's hard to blame him. The end would thus justify all the means. The current rules favour this cynicism, stifling masterpieces and undermining the prestige of players.
Magnus Carlsen's talent should have been protected 
by the rules of the game.

Léo Battesti
President of the corsican chess League


LA SURPRENANTE PROPOSITION DE NULLE DE MAGNUS CARLSEN….

Il est l’exemple même de la sportivité. Les nulles de salon… il ne connaît pas, jouant jusqu’au bout ses parties, à l’affût du moindre micro avantage. Tandis que d’autres préfèrent éviter les grandes incertitudes des positions finales, lui y excelle, car il a une parfaite confiance en sa maîtrise technique.

Et pourtant, lors de la 12e et dernière partie de la finale du championnat du monde, il a proposé la nulle à son adversaire, l’Américain Fabiano Caruana. À la surprise générale, car, comme le soulignent ces analyses, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne risquait que de gagner !

Magnus Carlsen, se sentant supérieur en parties rapides, a préféré ne pas commettre une erreur.
La règle internationale le lui permet. Cette incongrue possibilité de faire partie nulle par accord mutuel…
Depuis 2003, dans l’île, nous avons interdit cette aberration. Imagine-t-on deux boxeurs enlever les gants pour se serrer la main, en plein combat ? Aux Échecs, cela est permis avec des effets pervers, particulièrement chez des jeunes. Où est l’esprit sportif dans ce calcul hors de l’échiquier ? On sait qu’aujourd’hui cette disposition est une ressource tactique discutable pour de plus forts joueurs de proposer la fin des hostilités à des joueurs moins expérimentés, lorsqu’ils se savent en difficulté…

Les Corsican Rules ont, depuis, fait leur chemin. Appliquées lors d’un des plus grands tournois internationaux à Sofia, après la visite du champion bulgare Veselin Topalov et de son mentor en Corse, elles ont fait tâche d’huile.

La FFE les avait même adoptées pour ses championnats, avant de faire marche arrière avec une proposition bâtarde, qui n’a aucun sens, de ne pas pouvoir faire nulle avant le 30e coup.

Or, si ces règles avaient été adoptées par la FIDE, hier nous aurions, peut-être, connu le nom du champion du monde, qui plus est à l’issue d’un suspense unique et d’une partie d’une grande beauté.
Fabiano Caruana, pensant, lui aussi, que le sortant est supérieur en rapides, a mis le feu sur l’échiquier. L’américain a produit un jeu remarquable tout au long de ces 12 parties classiques. Uniquement en difficulté lors de la première, il a quelques fois pris l’avantage par la suite. Nul doute que le norvégien avait pris un coup au moral, sentant que cette résistance pourrait l’emporter. Les parties rapides sont, forcément, un refuge. Difficile de le blâmer. La fin justifierait ainsi tous les moyens. Les règles actuelles favorisent ce cynisme, étouffant des chefs d’œuvres et écornant le prestige des joueurs.

Le talent de Magnus Carlsen aurait mérité d’être protégé par les règles du jeu…

Léo Battesti
Président de la Ligue corse d'Échecs

Un avantage lors de l'arrêt de la partie
Un avantage lors de l'arrêt de la partie


Le Mardi 27 Novembre 2018 | Lu 3015 fois

Mardi 27 Novembre 2018


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